Chikungunya – Un traitement envisageable ?

Un traitement envisageable contre le virus du Chikungunya, grâce à une collaboration franco-singapourienne étroite – http://www.bulletins-electroniques.com/ … /66851.htm

Le virus du Chikungunya est associé à une maladie infectieuse, majoritairement tropicale, véhiculée par le moustique, et contre laquelle il n’existe pas de traitement spécifique à ce jour. Bien que l’infection soit rarement fatale, les symptômes associés à l’infection sont toutefois extrêmement handicapants, incluant, chez la majorité des patients, des douleurs articulaires persistant jusqu’à plusieurs années après l’infection. Depuis la fin des années 50, l’Asie du Sud-Est, incluant Singapour, subit des épidémies récurrentes d’infection par le virus du Chikungunya. En 2004-2005, une épidémie d’une ampleur sans précédent, a affecté plusieurs îles de l’Océan Indien avant de s’étendre à l’Inde et ultérieurement à l’Asie du Sud-Est, dont Singapour, où plus de 1000 cas d’infection par le virus ont été comptabilisés entre 2008 et 2009.

Un projet, conduit par l’institut d’immunologie SIgN (Singapore Immunology Network) de A*Star, l’agence singapourienne pour la Science, la Technologie et la Recherche, a démarré en 2009 et vient d’aboutir à l’identification de deux anticorps monoclonaux humains qui neutralisent, en culture cellulaire, l’infection par le virus du Chikungunya. Ces anticorps pourraient devenir des moyens de lutte, préventive ou curative, contre l’infection humaine par le virus du Chikungunya.

Ce travail de recherche a été mené en étroite collaboration avec la France. En effet, un accord entre l’institut SIgN et la société Vivalis a permis l’utilisation de la technologie Humalex de Vivalis afin d’isoler efficacement des lymphocytes B humains reconnaissant spécifiquement le virus du Chikungunya. L’isolement des anticorps dérivés de ces cellules ainsi que leur caractérisation ont été menés grâce à l’expertise en immunologie, virologie et biologie moléculaire de SIgN.