Utilisation de chambres hyperbares pour le traitement post-AVC
Utilisation de chambres hyperbares pour le traitement post-AVC
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/73517.htm
Qui n’a pas entendu parler des accidents vasculaires cérébraux (AVC), ces attaques soudaines et engendrant des lésions cérébrales irréversibles ? Si les conséquences neurologiques de ces accidents sont classiquement considérées comme sans appel – mis à part pour quelques rares cas de récupération spontanée -, une équipe de chercheurs de l’Université de Tel-Aviv et du centre médical Assaf HaRofeh, dirigée par le Docteur Shai Efrati et le Professeur Eshel Ben-Jacob, vient de mettre au point une méthode innovante pour réparer ces lésions cérébrales.
De l’oxygène pour stimuler les neurones
L’idée derrière cette méthode : un décuplement d’oxygène dans le corps devrait permettre d’augmenter l’activité cérébrale et ainsi de stimuler les neurones inactives et reconstruire les connections neuronales détruites par l’AVC. Ces chercheurs israéliens préconisent donc un remède simple, sans prise de médicament et sans effets secondaires démesurés : un séjour de 90 minutes par jour pendant deux mois en chambre hyperbare (en anglais, HBOT ou Hyperbaric Oxygen Therapy). Ces caissons hyperbares soumettent le patient à une concentration en dioxygène élevée dans un environnement présentant une pression supérieure à la pression atmosphérique.
Fonction cérébrales améliorées
Une telle technique permet d’augmenter la quantité d’oxygène dissous dans le sang et par conséquence accroît la consommation d’oxygène du cerveau. Et ça marche ! L’équipe à testé cette méthode sur 74 patients ayant subi un AVC entre 6 et 36 mois avant le début de l’étude, présentant au moins un déficit moteur sévère et dont la condition ne présente plus aucune évolution. Une amélioration de diverses fonctions cérébrales (paralysie, sensibilité tactile, élocution, etc.) a été observée, que la lésion soit récente ou ait été provoquée plus de 20 mois auparavant.
Une étude qui ouvre de nombreuses perspectives
Cette étude ouvre de nombreuses perspectives médicales, non seulement pour les victimes d’AVC, mais également pour les patients ayant subi des lésions cérébrales traumatiques ou pour les personnes atteintes de maladies neuro-dégénératives telles que la maladie d’Alzheimer. Elle ouvre également de nouvelles perspectives pour la recherche en neurosciences, cette étude prouvant l’existence d’une grande neuroplasticité à l’âge adulte.