Ebola : un test rapide de dépistage découvert ?

Ebola : un test rapide de dépistage découvert ?

Alors que l’épidémie d’Ebola ne cesse de s’étendre en Afrique de l’Ouest, des chercheurs japonais ont annoncé ce matin qu’ils avaient mis au point un test, facile d’utilisation, capable de détecter en moins de 30 minutes la présence du virus Ebola dans l’organisme. Cette nouvelle méthode de diagnostic pourrait être un atout de poids pour enrayer enfin cette maladie…

A l’origine d’une des maladies les plus contagieuses et meurtrières du monde, le virus Ebola est connu depuis 1976.
Les personnes infectées développent une fièvre hémorragique qu’aucun traitement ne permet actuellement de stopper.
Dans 80 à 90 % des cas, la maladie est mortelle. Depuis les premiers patients identifiés au Zaïre, devenu depuis République démocratique du Congo (RDC), plus de 1 850 cas ont été recensés et 1 200 personnes ont succombé en quelques jours des suites de la maladie. C’est malheureusement sans compter l’épidémie qui sévit en Afrique de l’Ouest depuis décembre 2013. D’après le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publié jeudi 28 août, 3 069 personnes auraient déjà été infectées et 1 552 seraient décédées. Les pays, les plus touchés, sont la Guinée, le Sierra Leone et le Liberia. L’explosion du nombre de cas depuis juin dernier a permis la relance de nombreux programmes de recherche afin de percer les mystères de ce virus, de trouver un médicament capable de soigner efficacement les patients infectés, et pourquoi pas, découvrir un vaccin préventif.

C’est dans ce contexte que le professeur Jiro Yasuda et son équipe de l’Université de Nagasaki (ouest) viennent d’annoncer la mise au point d’un nouveau test de dépistage, simple d’utilisation, efficace et surtout capable de détecter le virus en moins de 30 minutes au lieu des une à 2 heures nécessaires pour la méthode de diagnostic traditionnelle. C’est en développant une méthode basée sur le système d’amorce, c’est à dire en amplifiant uniquement certains gènes caractéristiques du virus, que les chercheurs ont réussi à obtenir un tel résultat. Grâce à un cocktail d’ARN spécifiques et de protéines, l’échantillon, prélevé sur le patient potentiel infecté, devient trouble en présence du virus. Ainsi, la confirmation est visuelle.

Cette méthode, si son efficacité est attestée, pourrait bien modifier l’approche d’Ebola dans les régions actuellement touchées où il est difficile, faute de moyen et de personnel qualifié, de dépister facilement les malades afin de les soigner et de les mettre en isolement pour éviter toute propagation du virus…

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