Hépatite C : une trithérapie arrive à la guérir.
Le virus de l’hépatite C (VHC) se transmet par contact de sang à sang (Transfusion de sang infecté et seringues contaminées). L’infection se caractérise par une inflammation du foie qui peut évoluer vers une hépatite chronique, une cirrhose et un cancer du foie.
Il n’existe aucun vaccin disponible contre l’hépatite C
Dans le monde : 150 à 200 millions de malades
En France :
– 237.000 cas d’hépatite chronique.
– 2.700 à 4.400 nouveaux cas par ans
– 2.600 décès par an
Traduction d’un article du quotidien »La RAZON » ici
31 mars 1911 – Madrid – Ep
Une trithérapie arrive à guérir l’hépatite C
Selon Stuart C. Gordon, responsable du projet »cette étude représente une percée importante et une possibilité de traitement pour les personnes atteintes d’hépatite C qui n’ont pas répondu aux traitements antérieurs. Bientôt nous aurons une nouvelle ligne de traitements pour les patients atteints d’hépatite C.
Cette étude ouvre une nouvelle ère de développement de médicaments qui offrira une variété d’agents antiviraux pour traiter l’hépatite C, et nous assistons à des développements rapides et importants sur la façon dont nous traitons ces patients »
La plupart des gens infectés par l’hépatite C ne présentent pas de symptômes pendant des années.
Lorsque les symptômes d’une maladie hépatique avancée apparaissent, il est souvent trop tard pour se servir des traitements actuels. L’infection peut conduire à la cicatrisation du foie (cirrhose), au cancer du foie ou à la nécessité d’une greffe de cet organe. À l’heure actuelle il n’existe aucun vaccin pour l’hépatite C.
Trois groupes de patients.
Trois groupes furent créés et les chercheurs assignèrent au hasard des patients à chacun de ces trois groupes. Au départ, tous les patients reçurent un traitement standard avec les médicaments peginterféron et ribavirine pendant quatre semaines.
– le groupe 1 (groupe témoin) a continué de recevoir cette combinaison de médicaments pendant44 semaines,
– le groupe 2 a reçu en plus du boceprevir pendant 32 semaines, et les patients avec des niveaux de virus de l’hépatite C détectable à 8 semaines de traitement ont reçu un placebo plus de l’interféron pégylé et de la ribavirine pendant 12 semaines supplémentaires
– le groupe 3 a reçu du boceprevir et du peginterféron-ribavirine pendant 44 semaines.
Le boceprevir est un inhibiteur de la protéase, une nouvelle classe d’agent antiviral à action directe qui cible et inhibe spécifiquement la réplication du virus de l’hépatite C.
Les résultats ont montré que le taux de réponse virologique maintenue, la perte de virus a été significativement plus élevée dans les deux groupes boceprevir (groupe 2 et 3) que dans le groupe témoin. (Groupe 1)
Parmi les patients avec les niveaux de virus indétectable dans le traitement avant la 8 semaines, le taux de réponse virologique maintenu était de 86 % après 32 semaines de trithérapie et de 88 % après 44 semaines de trithérapie. La réponse virologique prolongée entraîne généralement l’éradication à long terme du virus ou la guérison.
Gordon, conclut en disant »que le boceprevir, lorsqu’il est ajouté au peginterféron et à la ribavirine conduit à des taux élevés de réponse virologique prolongée parmi les patients difficiles à traiter ».