Cancer : une prise de sang pour éviter une biopsie douloureuse
D’après une étude du centre médical Erasme de Rotterdam, un test sanguin pourrait constituer un indicateur fiable pour trouver la thérapie la plus adapté au patient. Une simple prise de sang pourra lui éviter une biopsie douloureuse. Il suffira alors de dénombrer les cellules tumorales et d’observer leur degré d’agressivité pour savoir à quel traitement répondra le mieux un patient atteint par un cancer du sein ou du côlon.
Bianca Mostert, médecin-chercheur au centre médical Erasmus a soutenu sa thèse le 21 septembre 2012 sur cette étude. « Pour déterminer le traitement efficace chez un patient ayant des métastases, un médecin regarde en général la nature du cancer d’origine » explique Mme Mostert. Cela se fait par exemple avant de commencer un traitement hormonal. Chez environ 30 pour cent des patients qui reçoivent un traitement hormonal, les métastases réagissent néanmoins de façon différente au traitement que la tumeur d’origine. « Vous devez donc vraiment savoir comment se comportent les métastases ».
Un test sanguin pourra à l’avenir permettre aux patients d’éviter une opération pénible, étant donné que le prélèvement d’un échantillon de tissu d’une métastase peut être une intervention chirurgicale douloureuse et techniquement difficile. Pour obtenir des cellules tumorales sanguines, une prise de sang suffit. « Vous pouvez comparer les cellules tumorales avec une biopsie liquide » précise la chercheuse.
Mostert se sert au préalable d’un nouveau test sanguin automatique qui permet un comptage des cellules tumorales de façon beaucoup plus facile. Ce test est ensuite combiné avec un test génétique. Par une technique dite de PCR spéciale, elle peut voir si des cellules tumorales agressives se trouvent parmi les cellules sanguines saines. « La combinaison du comptage et du PCR des cellules tumorales est un très bon indicateur du pronostic du patient ».
A propos du centre médical Erasme
Le centre médical Erasme (Erasmus MC) est le plus grand centre médical des Pays-Bas, avec près de 13.000 salariés. Il participe au développement des connaissances dans le domaine médical et forme les futurs professionnels de santé pour améliorer les soins délivrés aux patients. Le centre fait partie de la Fédération néerlandaise des centres hospitaliers universitaires (NFU) qui est une structure de coopération de huit centres médicaux universitaires (UMC) aux Pays-Bas, dont l’objectif général est de défendre les intérêts communs des UMC.